Sizzla Kalonji

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Sizzla---Addicted-vazanadon.jpgMiguel Collins, que l’on connaît mieux sous le nom de Sizzla, est né le 17 avril 1977 et a grandi dans la communauté très fermée d’August Town. Issu de parents très dévots, Sizzla baigne dès son plus jeune âge dans la religion et c’est sans surprise qu’on le voit rejoindre les rangs des Bobo Ashanti dans le milieu des années 90.

D’un point de vue musical, c’est aux côtés de Caveman Hi-Fi et sous le nom de Little One qu’il fait ses premières armes. Mais c’est en 1995 qu’il saisit une première opportunité de booster sa carrière en enregistrant un premier titre pour le label Zagalou et surtout en s’associant par la suite avec Bobby Digital Dixon pour plusieurs singles fracassants. La tournée qu’il entreprit cette même année aux côtés de Luciano lui permet de finir de séduire le public et d’obtenir une place méritée sur le devant de la scène reggae moderne.

En 1996, sa carrière prend un autre tournant décisif, puisque cette année marque le début de sa longue et toujours actuelle collaboration avec Phillip Fattis Burrel, patron du bien connu label Xterminator. Après plusieurs singles à succès à ses côtés,Sizzla entreprend de sortir ses deux premiers albums pour le label, "Burning Up" et "Praise Ye Jah" l’année suivante.
1997 sera aussi l’année de la révélation internationale deSizzla avec la sortie de son troisième album "Black Woman And Child", aujourd’hui devenu culte et qui déjà à l’époque avait fait l’effet d’une bombe, lui valant même une première nomination pour le MOBO award du meilleur artiste reggae international en 1998.

Cette année 98 verra encore sortir deux albums, "Freedom Cry" et "Kalonji", opus quasi identiques mais non moins irréprochables, qui l’amèneront à une deuxième nomination aux MOBO awards.
A partir de l’année 1999, tout va encore s’emballer et Sizzla 
devient l’artiste qu’il est toujours depuis : c’est-à-dire un chanteur complet, productif et polyvalent, à qui on pourrait reprocher certaines de ses productions (la qualité souffrant toujours de l’excès de quantité), mais dont on doit aussi reconnaître le courage à s’essayer à de nouveaux genres et à relever de nouveaux défis artistiques.

Il représente dès lors une mine d’or pour les labels, qui se l’arrachent et sont prêts à sortir tout et parfois n’importe quoi du moment que le nom de Sizzla est sur le projet. Les deux plus grands labels, Greensleeves et VP Records, participent d’ailleurs ardemment à cette compétition et il est quasi systématique de voir sortir un album de Sizzla sur un label quand l’autre vient d’en sortir un.

Indépendamment de ce profil de businessman, Sizzla reste un personnage très mystérieux, rebelle et revendicatif, qui ne se confie que peu, voire pas du tout, aux médias et exècre les opérations de promotion (il est l’un des seuls artistes reggae majeurs à ne pas posséder son site internet perso par exemple). Ses shows sont assez rares, bien que toujours complets.

Ces derniers temps, Sizzla fait plus souvent parler de lui dans la rubrique faits divers que dans les pages musicales. En effet, après que tous les artistes, même les plus virulents, ont fait leurs excuses concernant leur homophobie notoire et promis de modérer leur propos à l’avenir, Sizzla lui se détache du lot et s’attire les foudres des lobbies gays en prônant plus que jamais ses racines africaines et en affirmant qu’on n’obtiendra jamais aucune excuse de sa part à ce sujet. De même, l’incitation à la violence et à l’insurrection dont sont taxés ses textes lui a valu d’être surveillé de près par les autorités locales jamaïcaines et il a même récemment connu de sérieux démêlés avec la justice. Que l’on adhère ou pas à ses principes, on ne peut nier le talent de Sizzla et sa force, voire son courage, à soutenir ses convictions à tout prix, au risque même de nuire à sa carrière.

Auteur : Alexandre Tonus

 


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